top of page

ASCENSION VERDUN ( dans la MEUSE) du 21 au 25 mai 2024

Il y avait bien longtemps que nous n'étions partis dans le Nord de la France. Organisée par Claude, Brigitte, Eric et Pascale, le programme de notre voyage de cette année, nous a mené sur une période douloureuse de notre pays mais pour lequel nous avons un devoir de mémoire. Nous avons pu voir ses traces indélébiles laissées dans le paysage Lorrain après la 1ère et la Seconde Guerre Mondiale. Patrimoine incontournable. C’est l’histoire de la Ligne Maginot qui a été préservée au profit des générations futures.

Théâtre d'une des plus meurtrières batailles de la première guerre mondiale, la ville et ses alentours abritent de nombreux lieux de mémoire et musées consacrés à la bataille de Verdun. Nous sommes donc partis sur les traces de ces "poilus". Mais pas que, quelques douceurs ont été également au programme, elles nous ont mis du baume à l'âme.



Départ pour Verdun

Malgré des prévisions catastrophiques , nous avons eu beaucoup de chance avec la météo, nous avons roulé sous le soleil.




Oh Oh, aurions nous un problème ? La petite bleue jouerait-elle la rebelle... où ne souhaite t-elle pas s'expatrier dans le Nord ? La suite lui donnera raison, elle nous a quitté à Beaune, "bouillonnante" de rage, mais ses occupants ont pu poursuivre leur route en co-voiturage.




Arrêt pique - nique au bord de l'eau et toujours avec le beau temps.


2ème arrêt : pause café



Arrivée à l'hôtel et installation suivi d'un apéritif à volonté.



MERCREDI : Visite du Fort de Villy La Ferté. Que de sacrifices humains.

L’ouvrage de La Ferté, situé sur le site historique de Villy-La-Ferté, est une forteresse de la ligne Maginot bâtie en haut d’une colline (cote 215) dans les Ardennes. En mai 1940, pendant quatre jours, les 105 soldats français de la garnison de l’ouvrage de La Ferté résistent de façon héroïque aux Allemands, avant de périr asphyxiés, à 25 mètres sous terre. Pour vous donner une idée, plus de 20 000 obus furent tirés sur l’ouvrage et ses environs immédiats. Il fût le premier fort à tomber entre les mains allemandes.

La visite guidée de 2h nous a plongés dans les heures terribles de la Seconde Guerre mondiale. Visite très enrichissante et captivante.







Et tout cela fonctionne. L'espace d'une minute, notre guide a mis en route la machine afin de se rendre compte du bruit que supportait les soldats.


L'après midi visite du Musée de la Bière

Inscrit monument historique par un arrêté du 24 février 1986, l’édifice, qui accueille aujourd’hui le Musée est l’un des plus anciens de la ville de Stenay. Son histoire remonte au XVIIe siècle, moment où la ville est transformée en une citadelle militaire. Les recherches archivistiques montrent qu’il s’agissait du « magasin aux blés » de la citadelle militaire édifiée entre 1609 et 1615.

Après la Révolution Française, le bâtiment est racheté pour devenir en 1879 une malterie fournissant les brasseries de la Meuse, des Ardennes et de la Meurthe-et-Moselle. La malterie fonctionne jusqu’au début de la Première Guerre mondiale.

À partir de 1914, date à laquelle les Allemands occupent la malterie et dissipent son contenu, le monument connait une longue période d’abandon entrecoupée d’usages disparates : d’abord champignonnière, puis fabrique d’aggloméré, le bâtiment devient en 1939 un dépôt de charbon. Pendant la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), la malterie sert de caserne aux militaires français, de magasin-aux-vivres aux Allemands et de prison allemande aux Américains




Une toute petite partie des magnifiques affiches. 2 anomalies se sont glissées. Les voyez -vous ?


Comparaison des délais de livraison selon les divers moyens de transport



JEUDI : visite de la fabrique des Emaux de Longwy


Les Faïenceries et Émaux de Longwy sont une entreprise fondée en 1798 à Longwy, alors en Moselle, aujourd'hui en Meurthe-et-Moselle. L'entreprise historique a cédé la place à plusieurs successeurs.

Les Émaux de Longwy sont un type de céramiques émaillées selon une technique et un savoir-faire inscrits à l'Inventaire du patrimoine culturel immatériel en France.

Charles Régnier est à l’origine de la fondation des Faïenceries de Longwy. Il installe la manufacture dans un ancien couvent carmélite devenu bien national. La production se limite à des pièces classiques comme des services de table.

Les faïenceries connaissent une succession de difficultés financières, de vente, d'achat et de dépôts de bilan de1814 à 1977.




Visite très intéressante et passionnante. On n'imagine pas le travail nécessaire pour réaliser une pièce. La dextérité, la patience sont de mise. De la fabrication des moules à la pose du dessin et enfin la mise en couleur, tout est fait manuellement.





Déjeuner et visite du Fort de Fermont, véritable ville souterraine.


L'ouvrage de Fermont est un ouvrage fortifié de la ligne Maginot, situé dans le département de Meurthe-et-Moselle.

C'est un gros ouvrage d'artillerie construit à partir de 1931, il a été abimé par les combats de juin 1940, avant d'être réparé au début de la guerre froide. C'est désormais un musée ouvert au public. L'ouvrage est composé en surface de neuf blocs, avec en souterrain une caserne, une cuisine, des latrines, un poste de secours, des PC, des stocks d'eau, de gazole et de nourriture, des installations de ventilation et de filtrage de l'air, des magasins à munitions et une usine électrique, le tout relié par des galeries profondément enterrées. Ces galeries mesurent 10 kilomètres, répartis sur 160 hectares ; elles sont construites au minimum à 30 mètres de profondeur pour les protéger des bombardements. L'armistice entre la France et l'Allemagne est signé le 22 juin 1940, mais il n'entre en application que le 25 juin à 0 h 35, après qu'un armistice entre la France et l'Italie soit signé (le 24 au soir). Les Allemands prennent possession de l'ouvrage le 27 juin après négociation avec le commandant du secteur (le sabotage est interdit), tandis que l'équipage est fait prisonnier.


Dans ce fort, le film "Les Rivières Pourpres 2 " fut tourné. Le canon est un canon allemand qui date de 14-18 et qui se trouve à proximité du fort. Notez sa taille.

Nous avons été très bien accueillis par les membres de l'association. De véritables passionnés.



VENDREDI : visite de la fabrique des Dragées Braquier


En 1220, un droguiste de Verdun eut l'heureuse idée de revêtir d'une couche de sucre et de miel les amandes dont il se servait pour faire ses gâteaux et de faire durcir le tout afin de rendre ce produit facilement transportable.La Dragée est née et portait le nom d' épices. En 1660, Colbert écrit au Roi :" Il se fait à Verdun grand commerce de Dragées". Ce produit eut tout de suite un grand succès dans la noblesse et le drageoir fut de rigueur pour les dames.

En 1783, simple confiserie créée par J. BOIVIN, elle devint en 1871 une vaste usine dirigée par MM Léon BRAQUIER et Edouard BOIVIN et fut détruite lors de la bataille de Verdun.La société "La Dragée de Verdun" a été définitivement constituée le 11 août 1921.

Cette confiserie a connu de grands moments historiques comme le sacre d'Henri III et elle fut aussi dégustée par de prestigieux clients comme Napoléon Ier, Charles de Gaulle, Le Prince de Galles...Les Verdunois gardent encore aujourd'hui la tradition consistant à remettre un drageoir frappé des armes de Verdun lors de la visite d'un chef d'Etat.

Elle se déguste nature ou aromatisée selon les goûts et se décline en diverses couleurs et formes. La Dragée, ce n'est pas seulement des amandes, c'est aussi des noisettes, de la nougatine, du chocolat, de la liqueur, de la pâte d'amande...



L'Ossuaire de Douaumont :


Erigé à l'initiative de Monseigneur Ginisty, Evêque de Verdun, l'Ossuaire de Douaumont fut inauguré le 7 août 1932 par le Président de la République Albert Lebrun.

Devant l'Ossuaire, le cimetière militaire de Douaumont contient les sépultures de 15.000 soldats français identifiés.




Après déjeuner, visite de la Tranchée de Chattancourt :


Située sur le champ de bataille de Verdun, la tranchée de Chattancourt est un lieu unique en son genre. Reconstituée à l'endroit où se croisaient les tranchées de Toulouse et de Chattancourt en 1916, ce lieu permet au visiteur de se replonger dans la peau du Poilu. Chaque partie de la tranchée a été réalisée avec précision grâce aux manuels d'instructions, aux photos d'époque et aux témoignages des soldats. Tout au long du parcours, on peut se projeter grâce aux nombreuses explications et aux objets exposés. Ce n'est pas moins de 100 m de tranchées et d'abris qui ont été totalement reconstitués. Un cheminement intéressant, qui vous permettra de comprendre la guerre des tranchées. Une expérience incroyable qui vous donnera une autre vision sur la Grande Guerre.






Et pour finir cette journée bien chargée, le Fort de Vaux :


Symbole de l'héroïsme du Poilu de Verdun. La construction du fort commence vers 1881 et dure jusqu’en 1884. Il est ensuite constamment rénové et amélioré jusqu’au commencement de la Grande Guerre. A partir du 9 août 1915, le fort est désarmé par décret, la garnison est réduite, les canons des casemates sont enlevés et le fort ne subit que très peu de dommages. Mais, le 21 février 1916 tout change : les Allemands attaquent. Pour éviter la perte du Fort de Vaux après celle du fort de Douaumont, l’état-major envoie une garnison de 279 hommes en renfort. Les Allemands veulent prendre le fort. Durant 4 mois, l'avance allemande se fera lentement, au prix de nombreuses vies humaines. Le 1er juin 1916, les Allemands lancent une attaque. Rapidement, les unités qui défendent l’extérieur du fort sont décimées et obligées de se replier. L'agonie du fort de Vaux commence. Sous la direction du Commandant Raynal, la garnison va opposer une farouche et héroïque résistance. Attaquée de toutes parts, elle combat pour chaque pouce de couloir, pour chaque mètre de gaine où s’infiltrent les troupes d’assauts allemandes. Celles-ci attaquent aux lance-flammes, à la grenade, aux gaz... Les combats au corps à corps à l’intérieur du fort sont d’une violence inouïe. Sans soutien extérieur, manquant de nourriture, d’eau et bientôt de munitions, le 7 juin 1916 au matin, le fort succombe. La soif aura eu raison de ces valeureux combattants qui se rendent sous les honneurs des soldats allemands. Le 2 novembre 1916, les troupes françaises reprennent le fort aux Allemands.

 En 1916, le fort de Vaux a été bombardé par près de 8 000 obus par jour. Il devient alors le symbole de la résistance du soldat de Verdun. La visite du fort de Vaux vous fera ressentir l’indicible intensité des combats de la bataille de Verdun. 




SAMEDI : La butte de Montsec, Atelier et dégustation des madeleines de Commercy et La Basilique Ste Jeanne d'Arc.


La butte de Montsec à moins de 15 km à l'Est de St Mihiel constituait pour les allemands une menace au sud de Verdun. Elle est prise avec les Hauts de Meuse par les Allemands et fortifiée. Ce fut un point d'observation stratégique pendant 4 ans. De très durs combats ont lieu en 1915 mais ce n'est qu'à la mi septembre 1918 que la 1ère armée américaine associée à des troupes françaises et anglaises reprennent le site. Ce mémorial rend hommage aux soldats.



Loin de la production industrielle de masse et dans le respect de la tradition, la Madeleine de Commercy est fabriquée depuis près de 70 ans.

Sans conservateur, colorant et arôme artificiel, les produits sont fabriqués en grande partie à la main avec la même recette qu'autrefois.

Pâtissiers de père en fils depuis 3 générations et avec une quatrième à venir, la madeleine est une histoire de famille.







Lors de notre arrivée à Domrémy-la-Pucelle pour déjeuner, un ami de Claude et Brigitte nous a retrouvés et présenté sa voiture. Une Panther De Ville qui a été construite en 1975 pour Johnny Hallyday, cadeau de Sylvie Vartan.

La Basilique est le monument de la reconnaissance nationale à Jeanne d'Arc. La 1ère pierre a été posée le3 novembre1881 à proximité immédiate du lieu où Jeanne aurait entendu ses voix.



C'est la fin de notre périple d'environ 1100 kms.

28 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

ความคิดเห็น


bottom of page